Tout ce qu'il faut

Published on 4 October 2023 at 13:34

La vraie passion est comme un four d'acier...

Je suis un adolescent des années 90. J'ai grandi avec les magazines Scope, Playboy et Hustler. C'était le seul moyen d'accéder au porno. Il fallait fouiller dans les bacs de recyclage après l'école pour les trouver et faire preuve d'imagination pour créer les images animées qui les accompagnaient.

Ce n'était pas une mauvaise chose...

Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, je fouille dans des sites en ligne et je n'ai pas besoin de faire preuve d'imagination pour trouver ce que je trouve.

C'est une mauvaise chose...

TOUT CE DONT NOUS AVONS BESOIN

"C'est de l'amour ! disaient les Beatles.

"L'amour est fragile". Je leur réponds.

Cette année, j'ai passé une semaine en Suisse pendant les vacances d'été. J'ai eu le privilège de pouvoir y aller avec toute la famille. Pendant mon temps libre, lorsque les hôtes étaient partis et que les grillons chantaient à l'extérieur, je me suis adonnée à mes diverses plateformes de médias sociaux. On pourrait dire que je les fais tourner comme des anneaux autour de ma Saturne. 

Je reçois beaucoup d'attention par à-coups... surtout de la part des hommes. C'est tout à fait justifié si l'on considère que je ne cache ni mon visage ni mes formes. Devrais-je le faire ?

Au fond, je suis devenue beaucoup plus conservatrice au fil des ans, mais je ne peux pas me conformer à 100 % à ses lois.

Même si je le voulais, ce qui n'est pas le cas, la seule raison pour laquelle un homme se pencherait pour me laver les pieds aujourd'hui ne serait pas pour ma rédemption...ou la sienne.

Un autre pseudo Instagram apparaît soudainement. Il m'avait trouvé via une autre plateforme. Je fais de la publicité pour mes écrits un peu partout, les amis ! C'est tout. Je suis désolée ! Pas de OnlyQuelque-chose ! Ce que je fais et ce que j'aime sera toujours pour mon propre plaisir gratuit et celui de l'individu très chanceux qui l'a mérité. On pourrait dire que nous nous lavons les pieds mutuellement. 

Un Français...très sympathique...commence comme d'habitude par me demander comment je vais. Je précise que je ne suis pas francophone et que, bien que je sois assez avancé dans la langue, lorsque je suis fatigué, j'omets certaines règles grammaticales de base, ce qui me met parfois dans l'eau chaude, voire bouillante. Ce fut le cas cette fois-ci.

"Je suis chaude ! Ai-je répondu. C'était cette fameuse semaine de l'année 2023 avec une vague de chaleur d'environ 38 degrés à Genève.

S'en est suivi un emoji sourire et une photo de son... je vous laisse compléter cette phrase. LOL!

"Mec!" Ai-je répondu. "C'est quoi ce bordel?" Accompagné d'un emoji amical. En général, je ne réagis pas de manière excessive... je peux sentir l'aura d'une personne même à travers la toile virtuelle de l'anonymat.

"Mais tu as dit que tu étais chaud pour moi!" Il m'a répondu.

"Non... putain! Urgh! Excusez mon français!" J'ai répondu. "J'ai chaud parce qu'il fait chaud dehors!"

D'habitude, je ne réponds jamais à un 'ça va?' par 'ça va!' 

Un texte précipité est apparu, dans lequel il s'excusait abondamment et me remerciait pour la discussion. 

"Pas de souci." J'ai répondu. J'ai ensuite réfléchi un instant. Je n'ai pas pu résister à l'envie de laisser passer ce message sans lui donner un peu de moral...mon conservatisme s'est manifesté par mon faux pas!

"Je te suggère de ne pas te presser autant avec le porno la prochaine fois que tu rencontreras une fille! (Il était assez jeune pour justifier l'utilisation du terme fille.

"Compris". Il m'a répondu et a disparu.

Il y a des années, j'ai assisté à mon seul et unique concert de Marilyn Manson au Luxembourg. J'y étais avec mon amant, revivant une partie de mon adolescence. Malgré toutes mes aventures, je n'avais pas réussi à le voir en concert jusqu'à ce jour. D'une certaine manière, c'était moins spectaculaire que ce que j'avais imaginé...peut-être parce que j'avais trop imaginé. 

Est-ce une mauvaise chose? 

Avant d'entrer, nous nous sommes promenés un peu autour de l'endroit...un peu d'Urbex. Un ensemble majestueux de machines de l'usine sidérurgique Arcelor Mittal (voir le lien si vous aimez la chaleur). J'étais au sommet de ma féminité et je l'ai ressenti.

En regardant ces colonnes d'acier, je me suis imaginée en train d'y travailler...sentant la chaleur des flammes façonner la matière première sous mes mains.

J'ai été submergée par tant de désir et d'ambition et j'ai pris tant de risques. Je comprends la passion lorsqu'elle croise mon chemin et pourtant...le porno n'est pas une passion...c'est une allumette qui fume si vous ne la frappez pas correctement et nous connaissons tous les probabilités que cela arrive.

La vraie passion est comme un four d'acier...elle ne s'arrête que lorsque vous décidez de l'éteindre.

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